APPLI

Cette création sera festive ! En 2019 nous fêtons les 100 ans du Théâtre du Petit Monde, et nous célébrons également les 200 ans de la naissance de Jacques Offenbach. Depuis longtemps déjà, trottait dans ma tête le désir de mettre en scène un opéra pour le Théâtre du Petit Monde. Issu à la fois du Conservatoire National de Musique de Paris et de l’E.N.S.A.T.T, j’ai toujours aimé associer mes deux passions dans une même œuvre. Jusqu’à présent je procédais ainsi : je trouvais une œuvre théâtrale sur laquelle je souhaitais travailler et j’y associais une œuvre lyrique. Ici c’est le chemin inverse, j’ai choisi une des œuvres lyriques les plus théâtrales du répertoire français et j’y ai apporté toute la théâtralité qu’elle mérite. Cette œuvre me permet une nouvelle fois d’assouvir mon goût prononcé pour le mariage des arts et plus particulièrement celui de l’Opéra et du Théâtre. Cette Vie Parisienne me permet également de poursuivre un désir qui m’anime : offrir au public un spectacle populaire, pour tous les âges, toutes les conditions, dans la droite ligne de mes convictions les plus profondes où le spectateur érudit prend autant de plaisir que le spectateur avide d’un divertissement de qualité. La troupe réunit des artistes de tout premier plan à l’instar de Philippe Ermelier qui a chanté avec Roberto Alagna, Martin Loizillon, Révélation César pour le cinéma, Romain Canonne, acrobate chez Luc Besson et à l’Opéra de Paris ou encore Jacques Gandard qui a joué avec les plus grands orchestres de France. Chanteurs, comédiens, acrobate et musiciens, tourbillonnent dans cette Vie Parisienne, qui dépeint la haute société de la France des années folles, celle là même qui vit naitre en 1919 le Théâtre du Petit Monde, celle là même qui, après avoir découvert la folie de la guerre mondiale, était en quête de vie et d’insouciance. J’ai voulu dans cette mise en scène, intégrer un brin de folie, les personnages se changent, sautent, s’amusent, le décor évolue, se rempli, s’enrichit. Retrouver l’esprit de la malle à costume de notre enfance qu’on ouvre pour y fabriquer un imaginaire haut en couleur. Musicalement, j’ai opté pour un petit ensemble réunissant violon, violoncelle, flûte et accordéon. C’est en préparant le projet avec Jacques Gandard, que l’idée d’utiliser un accordéon a émergé. Dès le premier essai j’ai été convaincu par cette formation musicale. Le violon et le violoncelle apportent une touche classique et l’accordéon est un véritable orchestre à lui tout seul. J’ai tout simplement découvert cet instrument, sa richesse musicale et sa capacité à la fois d’éveiller la joie et la fête mais également une certaine nostalgie et une grande profondeur. C’est à Nicolas Aubagnac que j’ai confié le choix de la création des costumes. Car en plus d’être un artiste lyrique, il a eu la bonne idée d’être un concepteur de talent. Avec une formation à École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d'Art (E.N.S.A.A.M.A.), il a su apporter aux choix des costumes, une cohérence avec le travail de mise en scène et d’interprétation.

Nicolas RIGAS